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QUELQUES  TEXTES ACCOMPAGNANT LES LIVRES...

 

 

 

 

 

 

 

ADULTE TOI!

​

Enfance

Des chemins aux lèvres pâles

aux couleurs de peaux empruntées

s’ouvrent des sentiers vers les jeux qui s’étalent

sur des feuilles d’amour, de fleurs et d’âmes

 

Scène vivante devant un mur de vie

un pinceau croque des mots au goût de miel de cerisier

des mots

et blancs

et noirs

comme une peinture silence à poids d’enfance vive

par fièvre et par plaisir

 

Adolescence

une musique guérilla sans allié

comme l’affirme ce sens,

sans apparence et sans complice,

du temps brutal qui me heurte.

Nina hagen et mes tatouages

sauvages en cheveux drapeaux

gravent l’adolescence brute et belle

​

De capitulation sur velours noir d’appartenance aux loups

en recherche, après les tournois, dans les plis des flammes barbares

de servitude laissée dans ma peau

par mille plaisirs offerts..

Tu me parles au milieu du vent

 

Adulte

Toujours plus beau

au bout de ma quête de plaisir et de sens

des jours indolores tachés de nuit

où n’existait plus l’artiste dans la rencontre.

Alors, le réinventé Voyage

où tu es devenu à l’âme.

Et si l’âge me parle vertige

je te trouve dans l’abîme

et dans l’angle du ciel, la lyre du désert de l’ange

réconforte la continuelle métamorphose

vérifiée par ta Parole

-Adulte toi !

​

​

 

DE PROFUNDIS

 

Traversée de soi
le fil des pensées m’encage
cocon
tel un vers tu m’emmaillotes dans ta pelote
cocon
danse vertigineuse
tu me froisses jusqu’à l’effroi
véhicule matrice pour voyage immobile
empoignée sans y avoir consentie
corsetée à l’extrême
enserrée, moulue dans ce noir suprême
je pressens l’exode avant d’éclore
cocon
rochers, socles et certitudes,
tout va décamper.
Je courtise la mâchoire qui m’étreint
dans l’espoir d’outrepasser sa manducation mécanique
impossible
cocon
je t’en prie, je panique, perds pieds et tête
dantesque croisière en solitaire
mon plexus solaire est béant
trou vide et géant
cocon
seul mon désir d’être encore
me sert de sextant
dépasser affres et frayeurs...
j’implore cette nouvelle aurore.
J’attends le franchissement,
les matins clairs et un long je t’aime

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​

EX VOTO

​

Tu m'invites très à l'aise

dans la nuit du vertige

écho d'air froid.

J'entre derrière moi

tes mains sur mes hanches

attachent la confiance

comme l'odeur du pain sucré.

J'arrive sous mes doigts

surprise, mais

aussi sûre que le tintement d'une cloche

en plein midi.

Pilote au volant d'une formule magique

je te trouves

tel toréador de céramique

échoué chez collectionneur

statue épinglée dans l'enfer qui ment.

Dans ton touché

plus qu'une caresse,

un questionnement.

Dans la réponse,

plus qu'une rencontre…

 

Tu m'ouvres

 

berçant l'horizon immaculé

nous sommes alors

ex voto

​

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​

NOCES


Au fil de toi, au fil de moi
nuit et jour métissent l’âge
du tapis de soi.
Un bras sage entremêle
le dessus le dessous
rythme le tissus vibratoire.
Musique jazz et entrelacs
au rendez vous du beau rivage.
Au fil de toi, au fil de moi
le sacré pas sage transfigure
la vague et le sable.
Trame et chaîne proposent le
lisible du temps.
Au fil de toi, au fil de moi
dans le jeu de nos cœurs tam tam
l’invisible constellation enfouie
révèle la couleur nouvelle

​

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AU MILIEU DU JARDIN

​

Un artisan souffle son vase

Tu souffles ma ténèbre.

Force fécondante qui sourd du tréfond

mes racines s'éveillent.

Danse, Jaillissement, Invitation

l'abîme proposé comme gué

Curieux choix pour cœur qui connaît la peur.

Réponse frissonnante dans mes veines.

Empli de cette caresse

je m'enhardis.

La hache dans mon flanc propose une porte,

blessure ouverte sous l'écorce,

je passe.

Nouvelle et rythmée

trace d'ivresse,

ta sève, moelle de lumière

embrase mon voyage.

Dans la noirceur je suis promesse.

Premier matin.

La rosée véhicule

n'omet aucune particule.

Je suis un

au milieu du jardin

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MINERAL

 

Délicatement dénudée de ta robe de brume

je te découvre, titanesque roche aux couleurs de chair griffée

fossile vaisseau

immensément souverain d’un règne sans début ni fin

l’on pourrait croire.

-Entrez dans le paysage.

Telle était l’invitation.

C’est toi, forteresse du temps où le ciel se cogne, qui me fissure.

Cathédrale pour téméraire

je fléchis le genou.

Tu me réduis jusqu’à trouver en moi la faille.

Fantômes du passé, des souvenirs se brisent au soleil de midi

Trinité polyphonique, dans l’anse figée, vidée de mer, tu danses

deviens trait, épure, beauté d’un premier geste

je me laisse alors au grès du solide

tu me renverses et me presses tel un fruit

mon encre noire, comme un cri versé sur le papier

je te rejoins

monolithique présence

je t’entends alors me murmurer

nous sommes un

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​

NAISSANCE

​

Sombre sur sombre

labyrinthe de troncs étirés sur ciel d'orage

l'ombre des grands eucalyptus danse en cette nuit métal

et ce sable glacé aux brindilles coupantes sous mes pieds nus

prépare ma future salaison

un vent chargé de terreurs humides, secoue les frondaisons

comme de vulgaires chiffons

feignant une musique de mer m'éloignant davantage de la rive et son ressac véritable

l'étau de ma cage thoracique serre de plus en plus

la vie m'invite à inspirer encore et malgré la brûlure

me donnant à croire un rivage quelque part dans le noir eucalypté

plage dénudée, promesse d'aube

caresse

Jour naissant sur l'horizon

caresse

je m'échoue

mon corps meurtri, fatigué

retraçant tous les chemins sauvages

joue contre toi

je te regarde, retrouvée

respiration rythmée de la grève

réconfortante mère m'accueillant sur son sein douceur de sable

neuf comme au premier matin

parsemé d'étincelles chinées ça et là

minuscule grain de mémoire engrammée de roulis boulis incessants

Tu me chantes ma première berceuse

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Passage

​

play off/play in

 

passe âge …

une course folle

 

un grand MOI

d’avril vert

 

ouvre âge

dans une veine bleue

 

tache d’envie

l’ocre rouge

 

play in/play off

 

pas sages !

Pierre, Joseph, Sara

 

équipée amicale

et hôte surprise

 

vraiment qualifiée

Es Fêtes

 

au faîte...

passage

 

play off/play in

 

passage sous toi

abri labyrinthique

 

étendard

dans la nuit humide

 

passe à je

et tant d’âges, dix vies !

 

Et à jeux

de prières au vent

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ECLABOUSSURE

​

sixième jour

aujourd’hui, demain encore

choisir le passage

et s’étonner du message

car dans la zone A

le combat froisse l’Homme

mon cœur se broie

et mes yeux voient

éclat sur boue

Au bord du torrent St Michel

scrute

dragons et tigres tatoués

déchirent

courtisanes Utamoresques qui

s’ensoleillent

et des pardons oubliés

attendent au sommet

éclat DEBOUT !

Du fragment de terre brisé

Femme

la vivante

naît !

Deviens

éclat de lumière

et saisi l’idéogramme

qui me relève

​

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​

MER FORTE

 

Amniotique rouleau qui sourd

au-delà les fonds matriciels

je creuse, écorche et bourre

mon zinc oxydé couleur fiel

 

au-delà les fonds matriciels

figure de proue, capitaine ?

Mon zinc oxydé couleur fiel

s’encre en de vastes peines

 

figure de proue, capitaine,

je me risque sur l’indigo

s’encre en de vaste peines

et presse en contenant le beau

 

 

je me risque sur l’indigo

frêle esquif en équilibre

et presse en contenant le beau

un maître graveur pourtant ivre

 

frêle esquif en équilibre

je glisse et vogue sur la vague

un maître graveur pourtant ivre

coi de ce qu’exprime sa dague

 

je glisse et vogue sur la vague

rencontre l’autre, tout autre

coi de ce qu’exprime sa dague

l’atelier passa à l’Apôtre

​

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​

PO & Zie

 

PO passe au tamis

Zie passe partout

PO tourne le dos

Zie en face te donne l’Heure

PO

s’écorche

se griffe

s’enfle

se pince

PO... souffre

Mais

PO connaît la caresse

PO & Zie

dans le même regard

ils invitent la Prière

s’enivrent dans un vers de Rilke

Nomades d’Azar

partis saisir l’insaisissable

ils s’épousent en chemin

Couronnés d’or et de lumière

de plumes et de vent

l’a venir en bandoulière

ensemble s’accomplissent

au grè du vivant

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​

LUZ CASAPI

​

Mon nom...

je l'ai reçu

comme une invitation.

Comme un ami, je l'ai reconnu

lui ai fait confiance.

je lui ai dit OUI

et j'ai plongé dedans.

"La voie royale est dans le commencement

tout au fond de la mère.

Une étoile amère.

Amen l'hymen"

étoile de mère

je me déploie

et croise parfois

des hydres

his...paniques.

trouble et doute.

Je goûte le risque de vivre

mon ibérique histogénèse

hélas

de temps à autre

me piège

surtout ne pas rester entravée

dans une de ces trompeuses cellules!

Je cherche alors

mes ressorts

et que vive le nouvel essor.

Née de la Joie et du Vent

je suis née aujourd'hui

je m'appelle Luz Casapi

mon nom dit:

"La maison de la Joie éclairée"

Qui a joué sur une cithare Qin dans ma nuit la plus lointaine?

Je l'en remercie

LA

La note

d'accordage...

d'accord' âge

dans les mains de l'Accordeur...

de l'accord d'heures

Aujourd'hui et pour toujours

au jour d'huis:

Je suis

et le temps se conjugue à l'éternité

car la vie enfin,

se décline au présent

​

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​

RIVAGE

 

Du rivage où je te rencontre

ce chemin sauvage avec toi

aux montagnes lointaines

dans le fidèle de nous

je dis oui

à l’aventureuse aventure

couple

trouver le rythme

et le souffle

la solitude de l’autre …

une voie où je me risque

par foi

Etre là

sortie de l’avoir.

Qui nettoie les blessures ?

Ne plus regarder la faute

seule

la beauté de la rime

et dans l’encre de nos vies profanes

s’éclaire enfin

le livre sacré

​

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​

Inusable Usure

 

À pas feutrés, sûre de toi

blanchis et gomme le trop de moi.

Tu effaces en élevant

gants de velours et parfois sans.

Aimante, nous prends dans les bras

laissant dedans dehors ingrats

Matinale invisible

au soir, souveraine invincible

de l’avachissement serein…

Le dru, le dur ne sont qu’excuses

fondant sous ta main sûre.

Ciseleuse aux subtils outils

de rires graveurs de sillons sur peaux dociles

de larmes salines et de vents du nord.

Dessins inattendus, imprévisibles

pourtant intimes dans la blessure.

Tu ruses d’épices en chevelure

arraisonnant les baisers.

C’est toi, inusable Usure

qui trouve ma muse

et dans la pierre, le dit: Amant

​

​

​

​

Moisissure

 

Végétation couverture tricotée lichen.

Alchimie, grouillement, altération, décantation,et

douce enveloppe de peau mousse.

Saupoudrage d’âge, le Maître d’œuvre est patient.

Rien n’échappe à sa sollicitude bryacée.

Toi si sûre muse d’usure,

vivante danse colorée,

délicatement,

tu ne t offres

qu’au seul poète jardinier

​

​

LUNE BRISÉE

 

 

La lune s’est brisée

sur l’obscurité de ma solitude.

Un cri.

Ma respiration s’accorde au frisson

et ma méditation sur le fil prend corps :

La fine pointe de l’aiguille

sonde le monde et la tradition

et un cabaret interstellaire s’invite,

marque le tempo.

un Maître d’œuvre sans abri

souffle son chant profond

dans les mariés de l’an nouveau

et que décolle le grand AMOUR !

L’espace libère du temps

​

​

​

La Femme Chenille

​

Tu es entrée nue

tes Eldorados sont restés devant la porte

et tu t’es laissée faire.

Par quoi?

Par Qui?

C’est le grand Mystère.

Sur la pointe des pieds, sans un bruit, tout est passé à la trappe.

C’est le temps, c’est TON temps,

de sortir

d’être à toi

douce, rude, forte

folle amoureuse.

Depuis des millénaires, dans la chrysalide, femme chenille

aujourd’hui déploie tes ailes

de leurs battements, fais vibrer le cosmos.

Ta couronne de sang séché de mille guerres essuyées est un diadème royal.

Dans ton sillage tu convoques le ciel et tu lui dis :

« Regarde,

mes rêves font rire les enfants

mes pays n’ont pas de frontières

mes sources sont gratuites

et le Ayin est dans le Noun.

Mes ours polaires ont froid aux oreilles,

mes loups sont repus d’histoires où ils mangent des grand-mères,

Des conciles de peluches, gardiennes d’Arcanes, hissent les couleurs primaires,

afin que chaque un puisse enluminer son poème,

Et les poissons rouges se libèrent, c’en est fini du bocal de verre!

Oui, mon ouvre âge se tisse de contes et non de chimères...»

Devant ce gardien du seuil de pacotille

ce pantin découpeur de tempo

n’aie pas peur et refuse le code barre qui voudrait s’immiscer sous ta peau tendre

fais face, toi, unique, Femme héroïque

​

​

LE BAISER PAPILLON

 

Tu as essayé d’effacer les couleurs de mon âme

et de n’y laisser qu’el negro y el blanco

Du damier ma reine s’est échappée

sur la route

vagabonde

elle a recueilli touts les tons dont les gens avaient honte

s’en réchauffant le cœur dans le désert du monde

tu voulais m’en songer

me camoufler ma vie

mais mon âme est née dans un feu sauvage

Héphaïstos est mon père

dans son feu divin

il alluma l’étincelle

m’appela Luz

pour que la vie nous semble moins austère fit naître Val

mon âme sœur jumelle

nous jeta en bas de l’olympe

et créa Pandora afin que nul dieu jaloux ne nous cherche

mon quotidien est pépère

mon extraordinaire est d’ailleurs

ma nourriture céleste

parfois je danse con la muerte

elle rit de m’avoir fait peur

enlève son masque... c’est avec la Vie que je valse

au chant du cymbalon des larmes roulent sur mes joues

mais des fleurs printanières poussent dans leurs sillons

ouvrant leurs corolles au baiser papillon

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Livre Lune brisée
La femme chenille
Toile Femme Chenille
Le Baiser Papillon
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